Ma vie n'est pas des plus fascinantes : mariée, maman, avec un job plutôt intéressant.
Du grand classique !
Par ce blog, je partage mes idées, mes impressions, mes coups de coeur, mes coups de gueule... et le tout "en vrac" !

.... Bonne lecture !


vendredi 18 novembre 2016

Ma maternité

Je ne sais pas si c'est lié au fait que c'est le 2e enfant, que l'on est moins stressé ou que désormais "on a plus l'habitude", mais j'ai l’impression de plus profiter de ma maternité.
C'est curieux ce sentiment... Des fois même je culpabilise. Je me dis que je profite plus de mon 2e enfant que de mon 1er. Alors que c'est faux ! C'est peut-être juste une impression.
J'aime mes 2 enfants. Aussi fort l'un que l'autre. Si demain, il faut que je leur donne un rein ou même ma vie, je fonce sans réfléchir. Ils sont tout pour moi.
Pourtant j'ai cette sensation curieuse depuis quelques temps de prendre beaucoup de plaisir à être avec E#2.
Peut-être ai-je oublié tout simplement ? Peut-être qu'avec E#1, j'étais tout aussi exaltée... Je ne me souviens plus...
Peut-être est-ce lié au fait que je prends un congé parental plus court avec E#2... aurais-je plus envie de profiter car le temps que nous passons ensemble est limité ?
Ou alors, c'est peut-être aussi parce que c'est ma dernière grossesse, mon dernier bébé et je veux en profiter encore plus.
Je ne sais pas...

J'ai vécu ma 2e grossesse différemment de ma 1ère. Dans les 2 cas, j'ai détesté être enceinte. Mais les liens tissés avec les bébés durant ces 9 mois ont été différents.
Pour ma 1ère grossesse, j'étais dans la découverte.  Chaque étape était une nouveauté, plus ou moins agréable. Mais j'ai le souvenir d'avoir été spectatrice de ma grossesse. Il n'y a qu'une chose que j'ai vraiment adoré : sentir BB1 bouger dans mon ventre, le voir réagir quand je posais ma main dessus... Cette connexion si merveilleuse qui commence dans le ventre...
Pour cette dernière grossesse, tout était différent. Comme elle arrivait après une fausse-couche, j'étais dans l'angoisse les premiers mois de perdre le bébé à nouveau. Créant ainsi une bulle entre nous. Comme si je voulais le protéger, nous protéger tous les 2.

Après, il y a eu le risque que j'accouche prématurément. J'ai donc malgré ma bougeotte perpétuelle calmer le jeu. Pour lui. C'est comme si BB2 et moi, on créait un nouveau lien très fort entre nous. Même pas né, il devait lutter dans le ventre de maman. Et Maman était là pour l'aider. On s'encourageait et se soutenait mutuellement. 
J'étais triste durant cette grossesse. J'ai beaucoup pleuré... Problème avec mon aîné (que j'ai toujours d'ailleurs), soucis dans mon couple, mésentente avec mon entourage, arrêt de travail prématuré, etc. tout ceci n'arrangeait pas mon moral, et je déprimais... trop peut-être. BB2 a dû ressentir mon mal-être, et il a dû prendre sur lui mes peines et mes chagrins, créant ainsi un autre lien fort avec sa maman.
Pour cette grossesse, je me suis moins entourée de personnes superflues. Uniquement d'ami(e)s qui ne me jugeaient pas et me laissaient vivre ma grossesse comme je le voulais. Sans émettre aucun jugement à mon encontre ou encore de réflexion désagréable commençant par "moi à ta place...". De ce fait, je ne doutais pas perpétuellement de mes choix, de ma façon d'être ou d'agir enceinte.

Et puis, il y a eu les séances d'haptonomie, que je n'ai pu faire pour ma 1ère grossesse à mon grand regret. Alors pour BB2, je m'y suis prise tôt et on a pu commencer le travail dès le 3e mois. Quelle joie de sentir BB sentir sous ses doigts et de communiquer avec lui, même si tout petit... ça me rassurait entre les échos. Il était en vie. Il était encore là. L'haptonomie crée entre BB et ses parents une connexion forte. Je me souviens que je lui communiquais tous mon amour par des gestes tendres, alors qu'il était encore dans mon ventre. Un autre lien se créait entre nous... un de plus...

Aujourd'hui, quand je m'occupe d'E#2, je prends beaucoup de plaisir à jouer avec lui, à le câliner, l'embrasser. J'en prenais aussi pour E#1, mais je ne me souviens pas d'avoir été aussi complices tous les 2. Avec E#1, mes gestes étaient maladroits. Je me sentais gauche avec lui. J'avais l'impression de tout mal faire. J'étais angoissée. Je découvrais la maternité en même temps que lui grandissait. J'apprenais à être maman, et c'est lui qui m'apprenait à l'être.
Aujourd'hui je suis différente. 5 années se sont écoulées entre mes 2 garçons. Mes gestes sont plus sûrs. Je suis moins stressée. Même si j'ai l'impression d'avoir tout oublié !
Mais à travers les yeux d'E#2, à travers ses sourires, je me sens importante, je me sens être mère. Comme si cette fois, ma place était légitime et reconnue. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire